S’il y a bien quelque chose qui nous a fait vibrer dans les années 80-90, c’est la guerre entre Nintendo et SEGA. Ce bras de fer entre Mario et Sonic, deux mascottes portant leurs univers aussi qualitatifs et attachants l’un que l’autre. Deux plateformers ultimes, inégalables à leur époque. Deux camps distincts, le Rouge contre le bleu. Coca contre Pepsi…
Tandis que certains les pompèrent sans aucun talent (voir le test de Socket), d’autres s’en inspirèrent simplement afin d’apporter une nouvelle couleur au tableau.
L’heure de se mettre au vert
A cette époque, les PC jouissent déjà d’un panel de jeux bien plus variés et dingues. Pourtant, un petit studio du nom d’EPIC Games décide de se lancer dans la bataille. C’est la naissance d’un lièvre vert : Jazz. Habitant d’une galaxie très éloignée de la nôtre, sa planète (Carrotus) est envahie par le redoutable Devan Shell : tyran à carapace et à la tête d’une armée de tortues sous stéroïdes.
Décidé à ne pas se laisser faire, notre léporidé dopé aux rayons gamma va le faire tourner en bourrique. Pour lui faire payer son insoumission, Devan kidnappera la princesse Eva Earlong avant de fuir. Jazz se lancera alors à sa poursuite au travers des nombreux niveaux du jeu (une trentaine environ).
Everything is a remix
Même si l’on fait face à un patchwork pop, on prend part à l’univers proposé. Le Jackrabbit est cool et bourré de références de l’époque. Il arbore le célèbre bandeau de Rambo, traverse les niveaux à une vitesse hallucinante comme Sonic et réduit le tout en cendres avec le LFG-2000 (allusion au BFG-9000 de Doom). Chaque niveau est représenté par une planète différente car Jazz dispose d’un vaisseau. Idée plutôt futée pour apporter de la variété tout en restant cohérent.
Les contrôles sont fort simples : on saute, on tire et on change de munition. À propos de ces dernières, vous aurez le choix entre blaster basique, lance-grenades, etc. Bien sûr, chacune dispose d’effets et de dégâts différents, les fans de Contra auront le sourire.
Dès les premiers pas dans le jeu, on goûte à l’univers du hérisson bleu. Vous trouverez les ressorts ou encore les télés à éclater avec leurs power-ups déjà vus, mais cela fonctionne car tout ne repose pas dessus.
Vous pouvez traverser tout un niveau sans utiliser un item, moins fun mais faisable. Les décors sont sympas bien que très peu surprenants, les sprites sont vraiment soignés et la musique est géniale. De plus, l’ensemble dispose d’effets visuels plus poussés que sur les consoles de l’époque, les PC ayant toujours eu un train d’avance.

Il y a comme quelque chose de familier
Inspiré mais avec de bonnes idées
Le level-design est particulièrement soigné pour l’époque et vous n’aurez aucun mal à vous diriger vers la fin de celui-ci. Certains passages seront masqués par des murs à exploser, révélant des salles garnies de bonus à récupérer.
Le jeu va vite, difficile de combiner shoot et plateforme à cent à l’heure pense-t-on. Les types de chez EPIC pallient à cela en introduisant une fonction slow motion si le joueur le souhaite et ça fonctionne !
Dans certains niveaux vous aurez l’occasion de libérer un perroquet, celui-ci s’avèrera extrêmement utile car il appuiera votre puissance de tir. L’ennemi est alors quasi-impuissant, tant votre animal de compagnie envoie le feu. Bien entendu, vous le perdrez au premier dégât reçu. Prudence donc…
Chaque fin d’acte du jeu sera récompensée par une cinématique à l’animation et à l’humour de qualité.

La variété des armes et les alliés de choix rafraîchissent le genre

Les ennemis demeurent variés mais son rarement redoutables