Après Spring Yard zone dans Sonic 1 et Casino Night zone dans Sonic 2, il était presque évident que Sonic se décline en boule de flipper dans un jeu à thème. Et c’est chose faite avec le très réussi Sonic The Hedgehog Spinball. Tout le jeu est construit autour d’une base de l’ignoble Dr Robotnik, qui tente cette fois, de faire décoller une fusée depuis une île volcanique aux airs de décharge. Vous traverserez donc une zone faite de tuyaux et de produits chimiques, puis une autre basée entièrement sur la vapeur et la lave, pour ensuite arriver dans une salle des machines ressemblant étrangement de par ses motifs, à un circuit électronique de processeurs et de fiches arborant le nom SEGA. Mise en abyme totale, vous êtes au cœur de la Megadrive et Sonic y rebondit de tous bords ! Pour finir vous devrez grimper dans une fusée en plein décollage pour un final en apothéose contre l’horrible docteur.

On commence dans les égouts
4 actes et une guest en bonus !
4 zones donc, à la réalisation soignée et colorée, digne des épisodes canoniques de la série. Si le nombre de tableaux laisse à désirer, chacun dispose d’une ambiance bien à lui. Les animations sont propres et les détails sont nombreux. Les multiples plateaux de flippers bougent et regorgent de petits détails, de lumières ou de rouages en mouvement, donnant, à la manière d’un véritable flipper, l’impression d’être vraiment au cœur d’un système complexe et en pleine activité. Si les bruitages sont proches d’un flipper et accentuent les sensations de jeu, la bande-son composée par Howard Drossin (compositeur pour le jeu vidéo et le cinéma) est également de très bonne facture, avec notamment ce thème de boss tellement brutal et insolant qu’il donne directement le ton, une fois arrivé au Scorpion de métal. Les environnements comprennent chacun de multiples embranchements, où se cachent des émeraudes à récupérer, afin de faire apparaitre le Boss de chaque niveau.
Chaque zone est entrecoupée d’un spécial stage assez simpliste où Sonic lui-même joue à une version minimaliste de flipper, dans lequel il doit libérer des animaux emprisonnés. L’un d’entre eux est d’ailleurs Sally, la jolie tamisa donnant la réplique à notre hérisson bleue dans le dessin animé Sonic et Sally.

À gauche l’emblématique premier Boss et à droite, la princesse Sally de Sonic & Sally fait un caméo dans le jeu lors de ce Special Stage
Un savant mélange de genres
Les boss sont bien évidemment, dans le respect de la série, des déclinaisons de Robotnik (Eggman) toutes aussi amusantes et originales les unes que les autres. Mais avant d’accéder à ces horribles, il vous faudra activer de nombreux mécanismes et ouvertures en tous genres afin d’obtenir les précieuses émeraudes. Ces mécanismes prennent la forme de bumbers, de rampes, de sprinters et d’autres éléments propres au genre, agrémentés par quelques légères notions de plateforme. C’est ainsi qu’on se retrouve avec un gameplay à mi-chemin entre l’esprit Sonic et le flipper. Et il faut bien avouer que c’est des plus réussis.

À vous de trouver le chemin jusqu’aux émeraudes
La physique de Sonic (la balle) réagit très bien et la trajectoire dans les mouvements les plus amples et les plus lents, peut être influencée légèrement avec la croix directionnelle. Les coups francs et directs donnés avec les leviers, sont par contre à anticiper, car si vous calculez mal votre trajectoire, il ne sera pas impossible de vous voir dégringoler tout en bas de la zone, et ce, même si vous êtes à deux doigts d’achever Eggman.

Après avoir libéré tout un paquet d’animaux, s’ensuit un final théâtral qui nous emmène vers les étoiles comme souvent dans Sonic
En bonus le thème musicale des boss :