Bienvenue sur cette nouvelle revue de presse consacrée au troisième numéro du magazine MEGA Force clôturant l’an de grâce 1991. Il n’y avait pas seulement Sonic — apparaissant en tenue de Noël sur la couverture — et les lecteurs de la revue qui préparaient avec enthousiasme les fêtes de fin d’année. Comme chaque année, les éditeurs de jeux devaient aussi répondre présents durant cette période particulièrement stratégique sur le plan des ventes.
C’est ainsi que Sega, suite à l’engouement suscité par son Castle Of Illusion, commanda dans la précipitation une suite aux aventures de Mickey Mouse auprès du français Infogrames. Le jeu devait s’inspirer du film d’animation Fantasia créé par Disney et fut finalement livré dans les temps en novembre si bien que MEGA Force en proposait déjà la solution complète dans ce numéro. Une lectrice attachée à sa Master System demandait à Sonic, dans le courrier des lecteurs, si le jeu de Mickey allait sortir sur sa console. Il répondit par la négative. Bientôt, on pourra constater qu’il ne sera plus disponible du tout, la licence ayant été accordée par erreur. De toute façon, il y avait un tel décalage en terme de qualité audio avec le film et un gameplay tellement perfectible que ce titre fut assassiné par la critique.
Pour cette fin d’année, MEGA Force proposait l’interview d’un développeur/éditeur de jeux prolifique à l’époque, notamment sur console Sega : U.S Gold. On y apprenait que cette petite équipe d’une trentaine de personnes seulement était capable de sortir une quinzaine de jeux par an. Un chiffre à relativiser cependant car un certain nombre était simplement édité par la firme tandis que d’autres, de simples portages de titres PC. Cette interview est intéressante si on souhaite connaitre les relations qu’entretenait Sega avec les développeurs de jeux sur ses consoles. Ainsi, on y apprenait que Sega utilisait la société britannique pour mieux s’implanter sur le marché européen. Il lui octroyait un quota de jeux à sortir sur une console donnée et sur lesquels il se réservait un droit de regard tout au long du processus de création en échange d’une aide à la maitrise des outils de développement. Cela n’a rien d’étonnant tant le sujet a toujours été tabou mais on peut regretter de n’avoir aucune information sur l’aspect financier de ce genre de partenariat.
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- U.s Gold, un acteur important dans l’édition et le développement du jeu vidéo au début des années 90.
Le numéro 3 de MEGA Force, c’est aussi la plus grande contribution de ce cher Schmurtz, mangeur de cartouches, dans le magazine. Il donnait son appréciation sur chaque aspect des nombreux titres présentés à travers son attitude tantôt enthousiaste, tantôt blasé. Au passage, vous aurez aussi remarqué son récent retour en fanfare sur le site mega-force.fr. A l’époque, les joueurs n’avaient pas de visibilité sur le gameplay des jeux, c’est probablement la raison pour laquelle les tests étaient plutôt abordés sous l’angle de la description plutôt que sous celui de la critique. Les solutions, quant à elles, étaient toujours aussi nombreuses avec leurs plans dessinés à la main avec encore plus de détails qu’auparavant !
Soucieux de créer un lien fort avec ses lecteurs, MEGA Force proposait jusqu’ici tout un tas de petits services interactifs tels que les réponses à vos questions sur les jeux, une page de petites annonces pour les vendre ou les échanger et bientôt plus encore grâce à une nouvelle adresse à taper sur votre minitel : le 3615 MEGAFORCE. Mais ce n’est pas tout, désormais vos meilleurs scores réalisés dans les jeux ainsi que vos meilleurs dessins seront publiés dans les pages de la revue ! Pas question, cependant, de rentrer en conflit avec Le Journal de Mickey de Disney en affichant des dessins de la célèbre souris pourtant à la mode sur les consoles Sega.
Je vous donne rendez-vous prochainement pour une nouvelle revue de presse MEGA-Force.