Asha a la tête dans les nuages et ne rêve que de partir à l’aventure, de découvrir le monde et tous ses secrets. Sans se faire prier, notre petite princesse des 1001 nuits, armée de son cimetière et d’un cristal aux pouvoirs bien étranges, quitte les siens en quête d’aventures, après avoir recueilli les conseils avisés des anciens de son village. Forêts pleine d’esprits élémentaire, statue de divinité cachant des tours pleines rouages et autres plateformes à escalader, notre Jasmine aux cheveux verts voulait de l’aventure et elle va être servie. Cet épisode sorti en avril 1994, reprend la recette classique de la série avec un déplacement en vue de profil, une barre de cœur, un menu d’équipement et des emplacements vides n’attendant que vous pour les remplir au fil de votre exploration et de vos déambulations.

Une petite introduction soignée pour poser le contexte après le superbe écran titre en pixel art

Asha et son adorable compagnon
Une réalisation splendide
Monster world IV est un jeu tardif dans l’histoire de la Megadrive et en ce sens il profite d’un réel savoir-faire dans sa réalisation. Il est de ces jeux qui impressionnent encore aujourd’hui par la richesse du travail artistique mis en place par l’équipe de développement : Westone bit Entertainment. Typiquement nous sommes en face d’un rendu charmant fort d’une 2D que l’on se plaît à voir et qui explique le regain d’intérêt pour cette technique de rendu, ayant explosé au coeur de la scène indépendante. Les sprites sont ronds et très détaillés, on y retrouve tout un travail d’ombrage sur les formes représentées créant, une sensation de volume. Avec une gamme de couleurs vive et variée, on y perçoit même un aspect illustratif appuyé par quelques effets de scrolling bien sentis. Aspect renforcé par de superbes animations dans un style très cartoon qui donnent vie aux personnages. La petite Asha dispose d’une palette de mouvements fluides, dynamiques et les différents ennemis se battent puis disparaissent sous vos coups, avec le même souci de détail.

La réalisation et la palette de couleur sont charmantes
Un gameplay toujours efficace
Le gameplay est souple et ce, grâce au soin apporté aux animations. Les combats passent par un système fort simple mais très efficace et intuitif. Une fois maîtrisé, les quatre mouvements de base du personnage : coup d’épée, saut, coup d’épée sauté et protection derrière un bouclier, vous voilà totalement prêt à partir à pour honorer la demande de la reine de Rapadagna. Fière d’adouber la jeune Asha pleine de fougue, la souveraine vous demande de repousser le mal s’installant dans les contrées voisines de sa belle capitale aux coupoles moyen-orientale. Une fois que vous vous êtes assurer la complicité d’un très mignon petit être volant sorti d’un œuf de Pepelogoo, l’aventure n’attend que vous. Cet allié tout rond vous permet de planer, d’exécuter un double saut, ainsi que tout un tas d’autres actions à découvrir, au fur et à mesure de ses évolutions au courant de l’aventure. C’est donc le sentiment d’une jouabilité souple et encore très actuelle qui ressort du jeu.

Après les combats de Boss, vous libérez des petits esprits
L’aventure en 4 actes
Fin prête, l’accès au Hub de la capitale se débloque devant les yeux d’Asha qui une fois dans cette pièce se retrouve devant 4 portes donnant accès aux diverses contrés du Monster World. Ces zones où donjons se présentent sous la forme de lieux labyrinthiques à explorer, dans lesquels vous attendent ennemis en tous genres, dans un mélange de jeu d’aventure teinté de phases de plateforme, d’énigmes et de Boss. Variés sans être forcément très originaux, on retrouve quelques poncifs comme la grotte volcanique où la cité engloutie mais également une pyramide de glace assez originale. Le level design exploite bien les mécaniques qui lient Asha à son familier pelucheux et saura vous faire tourner quelques heures en rond.

A l’époque, on fabriquait parfois à des dioramas pour créer les visuels des jeux. Monster World IV tout comme Secret of mana pour son manuel, (ed japonaise) utilisa ce procédé.