Pour ceux qui ne connaissent pas ces types de jeux, les règles sont simples : transporter autant de personnes que possible vers les destinations demandées avant la fin du temps imparti. Cette minuterie commence à 90 secondes ; de plus, chaque individu dispose d’un chronomètre personnalisé pour atteindre sa destination. Les ramassages et les chutes réussis ajoutent à l’horloge du temps supplémentaire. Des temps plus rapides et des manœuvres plus folles, tout en ne heurtant jamais de véhicules, vous rapportent de plus grandes récompenses. C’est simple et facile d’accès pour le jeune public et naviguer autour de New York (« New Yellow City » dans cet univers) avec Vinny ou Cleo peut susciter un soupçon de nostalgie aux plus anciens joueurs.
Niveau jouabilité, les nuances dans la maniabilité entre les différents véhicules sont mineures, le jeu est rapidement assez répétitif, et on a même l’impression de progresser comme sur un tapis roulant. La banalité des mécaniques de jeu saute rapidement aux yeux. Et même si on retrouve ce saut façon Crazy Taxi 2, on constate vite l’impossibilité de prendre plusieurs clients, alors que cela aurait été un excellent moyen de rendre le jeu un peu plus profond, en plus de permettre de mettre en place un système de combos plus élaboré. Niveau technique, pour un jeu tournant sur les consoles actuelles, il est triste de constater une si faible densité de trafic.
Beaucoup de défauts donc, mais quelques points positifs comme le classement en ligne. Le mode Arcade est toujours un modèle de game design efficace même de nos jours, et le mode Pro rallonge le défi. Supprimer la flèche de guidage pour faire appel à votre la mémoire des joueurs est intéressant ; c’est un peu comme revivre la vie d’un chauffeur de taxi new-yorkais avant la création du GPS, mais l’ensemble reste bien maigre malgré tout.
Taxi Chaos n’aura jamais le glamour et l’exubérance de Crazy Taxi. Il manque trop de petites choses, telles que le casting excité de chauffeurs de taxi, les passagers exotiques, l’interface utilisateur unique, une bande son qui explosait les oreilles dans le bon sens, etc. L’architecture de ce NYC hérite d’un rendu très plastique et les modèles de personnages ressemblent à des rendus pré-visuels non texturés, plus qu’a des modélisations achevées. Le seul crédit qu’on puisse donner à la partie graphique du jeu revient aux choix entre les 7 véhicules sélectionnables.
Concernant la bande son, il n’y a pas de quoi être enthousiaste puisqu’on pleure l’absence d’excellents morceaux à l’ambiance fin des années 90, au détriment de musiques oubliables génériques n°1 et basiques.