Cela fait plusieurs années que la série Project Zéro vient régulièrement hanter nos salons, pas question de violence brute ou d’invasion de zombie mais plutôt d’esthétique et d’ésotérisme à la Japonaise. Fidèle à « Nintendo » depuis l’épisode Wii, la série s’offre une résurrection sur nos consoles actuelles. La prêtresse des eaux noires sur Wii U n’avait pas eu un succès phénoménal, est-ce que se remaster change la donne ? Réponse dans ce nouveau « Megatest »
Les marécages de l’épouvante
Une piqure de rattrapage pour ceux qui aurait oublié le nom effrayant de Fatal frame. Cinquième épisode de la série, hors spin-offs et remakes, « La prêtresse des eaux noires » se veut nostalgique et souhaite rendre hommage aux précédents volets de la saga, un peu comme une sorte de confession pour tous les fans durant un ultime tour de piste avant de tomber le rideau. Dans ce jeu d’horreur, qui a su se démarquer de ses concurrents en alliant le poids de l’angoisse et l’utilisations des clichés photographiques, on retrouve tout ce qui a fait la réputation de la série depuis sa première apparition sur la Playstation 2, à commencer par cette ambiance sombre qui puise sans concessions dans tous les codes de l’horreur nippone, avec ces inspirations tirées des productions de films comme « The Grudge » ou « The Ring », sans parler des mythes et légendes de ce pays. Misant sur le jump-scare et l’effet de surprise, il est encore une fois question de sacrifices morbides et de rituels qui ont tourné en catastrophe. Des actes effroyables mystérieux sur le « Mont Hikami » qui par le passé était un lieu sacré.
Fatal Frame
L’ambiance inquiétante qui représente l’énorme point fort de la série est tout à fait bien retranscrit dans ce cinquième épisode, l’appréhension et la peur qui résulte de l’angoisse quand la fameuse « Caméra Obscura » est dégainée -prête à shooter tous les esprits reste vraiment sensationnel manette en main. Cependant malgré ces qualités, la fonction gyroscopique de la manette « PS4 » reste confuse et capricieuse, ce qui donne des situations désagréables, fort heureusement tout ceci se règle dans les options pour améliorer le confort de jeu, car il est impensable de pouvoir lutter contre des fantômes agressifs avec une caméra qui fait du yoyo. Il est regrettable aussi de constater un manque d’efficacité au niveau des plans de caméra, c’est parfois lent et inadéquat face aux nombreuses situations de danger que présente le jeu car c’est les différents déplacements sont chaotiques et beaucoup trop statiques peu importe les protagonistes. Ces soucis font de vous une proie plus facile pour les spectres qui se languiront de votre jauge de vie et en profiteront pour vous infecter avec l’eau noire de la prêtresse. Une nouveauté unique due à cet épisode, la jauge d’humidité rend les héros plus réceptifs aux dégâts, forçant ainsi le joueur à utiliser des torches spécialement conçues pour éradiquer ce mal souvent sans conséquence et facilement soignable. Une petite lueur vient agréablement éclaircir le tableau, l’interaction avec l’environnement.
La direction artistique n’est pas si mal, la musique colle parfaitement à l’ambiance et les différentes sonorités indiquent au joueur dans quel pétrin il met les pieds. Il est possible d’augmenter les performances de votre seule arme afin de la rendre plus efficace contre les spectres, le mode photo permet de rendre vos clichés plus attrayants pour engranger plus de points vous pouvez les consulter ensuite dans l’album prévu à cet effet. Pour venir à bout de vos ennemis il suffit de viser les points faibles pour capturer les apparitions, afin d’effectuer un cliché fatal (l’équivalent d’une attaque ultime) pour définitivement l’emprisonner. Certains sont plus coriaces que d’autres donc ne cherchez pas à suivre les ombres à tout prix car cela présage souvent d’un guet-apens, poursuivez votre chemin.

Souriez vous êtes filmé
C’est la famille..
Tout est lié ! Le personnage de ce cinquième épisode n’est autre que la fille de la protagoniste principale du premier et troisième jeu « Miku Hinasaki, ce qui renforce les liens de la saga et même du lore de la série. Possédant les mêmes dons, sa fille Miu Hinasaki part à sa recherche et mène l’enquête afin de retrouver sa mère perdue dans le temple du « mont Hikami » on la contrôle d’ailleurs dans le prologue de ce dernier opus. Le scénario suit son cours à un rythme raisonnable, même si on aurait espéré davantage de moment épique. Le fait est que l’on ne s’attache pas vraiment aux différents protagonistes du jeu, la faute à un charisme aux abonnés absents.

Miku Hinasaki héroïne du premier et troisième opus.