La franchise « Saints Row » n’avait pas pointé le bout de son nez sur le marché du gaming depuis une décennie. Souvent considéré comme la parodie loufoque du géant « RockStar », Volition nous présente son nouveau projet avec un reboot comme point de départ !
Saints Row : l’empire du crime burlesque
Depuis 2006, le but premier de la série était de voler la vedette à la poule aux œufs d’or du leader du marché. Mais au fil des épisodes, les « Saints » ont changé de cap pour proposer quelque chose de plus loufoque, la parodie du parfait criminel. Volition a fait le choix de la liberté et du grand n’importe quoi et ils ont su le faire bien. Un seul mot d’ordre : le crime mais le crime fun et assumé avec une envie de tout envoyer chier et de briser les codes. Il faut dire que dans l’extension « Gat out of Hell » du quatrième épisode, le joueur faisait face à Satan lui-même. De base l’éditeur voulait créer une simple histoire de gangsters. Les développeurs ont fait table rase du passé sans oublier leur public fan de l’esprit « What the fuck ». C’est l’heure de laisser place à la famille.

Attendez de voir la suite, c’est juste le début des emmerdes
Saint chômage
On commence l’aventure avec l’éditeur de personnages complet, avec de nombreuses combinaisons possibles : du simple dealer au vampire de bas-étage qui se retrouve au chômage après avoir perdu son job. C’est l’exemple même d’une histoire parodique qui tourne au vinaigre mais la prime de risque serait si monotone seul et sans joyeux lurons pour vous tenir compagnie. Vous vous retrouverez en collocation avec trois acolytes : Kevin, l’homme aux multiples facettes, Eli, un gestionnaire comptable hipster pour gérer votre compte en banque et pour finir Neenah, une geek membre d’un gang local. Vous êtes le boss de tout ce beau monde et votre objectif est de fonder votre famille et votre propre empire criminel dans la ville désertique de « Santo Ileso ». Cependant il va falloir s’imposer pour tenir tête aux factions présentes sur le territoire revendiqué, jouer des coudes et ne pas faire de sentiment.
N’attendez pas de ce reboot une histoire digne du Parrain. Sans drame, elle est prévisible à l’image de la réputation de la licence mais repose fortement sur des clichés. Autant le dire : il n’y a aucune profondeur concernant l’écriture du scénario. L’absence de personnage marquant est à double tranchant. Soit ça passe soit ça casse, le but étant seulement de s’amuser mais il est préférable de déconnecter votre cerveau pendant la partie. Est-ce vraiment important ? Non, tout dépend de ce que vous recherchez, le but étant de trouver du fun dans un monde ridicule. Un bon défouloir en somme ! Ce qui est sûr, c’est que le titre ne manque pas d’humour, l’ambiance burlesque et les dialogues satiriques rendant l’expérience amusante. Tout dépendra de l’humeur du moment.
Manette en main ?
Rien de bien nouveau malheureusement, pour les plus rôdés au GTA-Like et les possesseurs des anciens opus . Il n’y a pas vraiment beaucoup de nouveautés, on est dans un TPS classique peut-être un peu vieillot par rapport à la concurrence. Le maître mot c’est « bourrin bourrin bourrin » : tu avances. et tu tires avec la visée qui se veut automatique. Quelle déception de ce point de vue ! Elle locke les adversaires à la vitesse de la lumière…si rapidement qu’on ne peut pas parler de technique à ce stade ni de skill. Le gameplay nous donne l’impression d’avoir fait un bon de dix ans en arrière, un comble pour un jeu qui se prétend être un reboot et c’est ce qui rend les choses dommageables pour Volition. Cependant, les activités proposées apaisent ce détail fâcheux. De mission en mission, vous serez sous couvert de fraude à l’assurance, de vol de voitures, de nettoyage de scènes de crime, de suppression de déchets toxiques sans parler de tout un tas de trafics explicites. Pour faire face à vos ennemis, des capacités parfois à la limite du réel sont à votre disposition et être un véritable pistolero n’a jamais été aussi simple !
Graphiquement, certains endroits font grise mine avec quelques textures baveuses. Volition n’a jamais mis en avant cet aspect concernant sa licence où l’ambiance a toujours profité à la technique. Des efforts ont cependant été faits mais est-ce suffisant pour notre époque ? Avoir un train de retard sur cette nouvelle génération n’est pas forcément appréciable aux yeux de certains consommateurs. Les anciens constateront le ravalement de façade tandis que les nouveaux accuseront le coup.