Testé sur MD, Nintendo Switch et sur la Sega Mega Drive Classics de la PS4, version qui a servi aux captures des images.

Sorti un peu plus d’un an après le premier opus, Streets of rage 2 débarque sur Mega Drive en Europe en janvier 1993. Reprenant la formule qui a fait le succès du premier volet, Streets of rage 2 apporte néanmoins quelques nouveautés qui en raviront certains mais déplairont sûrement à d’autres. La série des Streets of rage est une référence dans l’univers des beat them up en 2D, un genre qui faisait fureur sur les consoles 16-bit de l’époque avec des jeux comme Double Dragon ou Altered Beast.

L’histoire se déroule environ un an après les évènements du premier numéro et la défaite de Mr.X. Adam (qui était l’un des personnages jouables de Streets of rage premier du nom) a été enlevé par… Mr.X.

Votre mission dans le jeu sera donc de le retrouver ! Nous retrouvons ici deux des personnages jouables du premier opus, Axel le blondinet musclé ainsi que Blaze, la jeune fille sexy et les développeurs ont également ajouté deux personnages jouables : Skate, un jeune garçon en patins à roulettes qui n’est autre que le frère d’Adam et Max, un catcheur ami d’Axel. Chaque personnage a des caractéristiques qui lui sont propres, Blaze étant équilibrée dans tous les domaines, Skate étant plus rapide et Max étant plus fort mais très lent. Nous avons donc la possibilité de choisir le personnage ayant le style de combat qui nous convient le plus.

Un casting de qualité !

Une recette qui a fait ses preuves

Le système de jeu reste globalement le même que dans Streets of rage, une formule qui perdurera jusqu’à Streets of Rage 4 sorti en 2020. Vous arpentez les niveaux avec pour objectif d’éliminer tous les ennemis qui se présentent à vous jusqu’à arriver au boss du niveau. Dès la prise en main du jeu, on sent que l’on est en terrain connu et que Streets of rage 2 ne révolutionne pas la série et d’un côté, tant mieux ! En effet la prise en main intuitive et la maniabilité irréprochable nous donnent tout de suite du plaisir à jouer. Comme dans le premier opus, il y a un bouton pour sauter, un autre pour frapper, ramasser et utiliser les armes puis un bouton déclenchant une attaque spéciale. Une petite nouveauté quand même en combinant une touche directionnelle avec le bouton saut ou le bouton frapper, vous pouvez réaliser un coup supplémentaire. Concernant la technique spéciale, cette dernière a aussi évolué. Si dans le premier volet la technique spéciale consistait à appeler une voiture de police qui tirait de loin et touchait tous les ennemis dans un large périmètre mais avec une utilisation limitée, dans Streets of rage 2 il s’agira d’un coup spécial tel un coup de poing enflammé que vous pouvez utiliser à plusieurs reprises mais qui consommera votre barre de vie. Ce changement dans les attaques spéciales plaira sans doute à certains mais le fait de perdre de la vie en l’utilisant n’encourageant pas son utilisation en décevra d’autres.

Etant typé arcade Streets of Rage 2 ne dispose que de huit niveaux assez diversifiés. Ce petit nombre de stages est compensé par une difficulté qui croît assez rapidement si bien qu’à partir du quatrième stage le jeu commence à vous donner pas mal de fil à retordre.

Les aficionados du 4ème opus ne seront pas perdus !

Le jeu ayant un fort goût « d’y reviens-y », il vous faudra pas mal de persévérance pour arriver à la fin du jeu et cela même en mode facile. Les stages sont par contre bien plus longs que dans le premier volet, et chaque niveau vous fait passer par plusieurs décors différents. Par exemple, le stage 4 commence sur un terrain de baseball puis il continue dans un ascenseur et se termine enfin dans une arène de catch souterraine. Certains trouveront sûrement les niveaux un peu longs mais cela compense vraiment leur petit nombre. Au niveau des PNJ, ces derniers sont bien plus nombreux à apparaître en même temps à l’écran que dans Streets of rage, ils disposent également d’une palette de mouvements plus vaste.

Certains volent, d’autres vous foncent dedans en moto, quand d’autres sont capables de cracher du feu. Leurs déplacements sont également moins linéaires que dans le premier opus rajoutant un peu plus de difficulté à l’aventure. Concernant la difficulté du jeu, comme d’habitude nous retrouvons les modes facile, normal et difficile. Il est à noter que le mode facile s’avère quand même plus coton que celui de Streets of Rage 4…L’époque a changé. Afin de pouvoir adapter la difficulté du jeu à chaque joueur, il est possible dans les options de choisir le nombre de vies avec lesquelles vous démarrez l’aventure. A la base vous avez trois vies mais vous pouvez également monter leur nombre à cinq. Vous disposez également de trois continus.

Comme dans tous les Streets of rage, il y a un mode deux joueurs, et comme dans tous les Streets of rage, partager l’aventure avec un pote rend le jeu encore plus jouissif, ce genre de parties en coopération qui manquent dans beaucoup de jeux actuels. 

Sur la fin, ça devient vraiment tendu !

Graphiquement ça fait le taf sans pour autant casser la baraque

Au niveau du design des niveaux et des personnages, on retrouve complètement l’identité de la série. Les développeurs ont bien réussi à nous transporter dans l’ambiance des loubards américains des années 80/90, les looks punk, les couteaux, les barres en métal… Tous ces éléments faisant l’ambiance de la saga sont bien présents, la diversité des PNJ est si variée que d’aucuns y verraient du wokisme avant l’heure. Comme dans le premier volet, les femmes du jeu ont toujours un design cuir et fouet pouvant provoquer un AVC à Marlène Schiappa ! Les animations des personnages sont assez basiques mais elles font le travail.

D’un point de vue graphique, on peut noter que les niveaux sont assez variés avec vraiment pas mal de décors différents, certains effets ont été améliorés par rapport à Streets of rage, notamment l’effet de la pluie sur le sol.

Les effets ont vieilli mais ça reste classe.

D’autres effets comme la brume ont un résultat plus discutable. Sans nous en mettre plein la vue, les graphismes réussissent à nous plonger dans l’ambiance du jeu, certains niveaux sont très détaillés notamment celui se déroulant dans les égouts. Les effets de profondeurs ont été améliorés, le stage commençant sur la plage et se poursuivant dans un camp militaire est ainsi particulièrement réussi.

Concernant la bande son du jeu elle reste dans la continuité du premier opus, les compositions sont entrainantes et apportent du dynamisme au jeu d’autant qu’elles changent pour certains ennemis rendant le tout encore plus immersif. La musique retranscrit parfaitement l’ambiance du jeu et la diversité des mélodies impressionne encore pour une Mega Drive. Nous pouvons encore une fois saluer le travail de Yuzo Koshiro qui prouve une nouvelle fois qu’il est un maestro du genre !

Aaaah les motos : un leitmotiv du BTU !

Que vaut cette version Nintendo Switch Online ?

Jouer à Streets of rage 2 en 2023 sur une télé 1080P d’un mètre vingt de large ça donne quoi ?

Eh bien ce n’est pas si mal en comparaison d’autres jeux Mega Drive que l’on peut trouver sur le Nintendo Switch Online comme Altered Beast qui donnent mal aux yeux. Streets of rage 2 s’en sort plutôt bien même si il est vrai que les pixels sont un peu trop voyants et pour certains effets comme l’effet de brume cela gâche un peu le résultat.  Par contre si vous décidez de jouer en mode portable avec le petit écran de la switch le résultat est vraiment trop, le jeu se rapproche vraiment de sa version originale sur Mega Drive branchée sur une télé à tube cathodique. La manette de la Switch s’adapte parfaitement au jeu, pas comme pour Zelda Ocarina Of Time sur le Nintendo Switch Online qui souffre de l’absence du pad de la Nintendo 64.

Bref, Streets of Rage 2 reste un régal et encore en 2023, sa réputation est loin d’être erronée !

Le nombre d’adversaires est plutôt impressionnant.