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NOS PODCASTS ET EMISSIONS DU MOMENT

Placer des Easters Eggs, dans le jeu vidéo, est un exercice de funambule très délicat. Trop bien caché, votre clin d’œil passera inaperçu aux yeux du plus grand nombre. Trop appuyé et vous sombrez dans le ridicule et les joueurs pensent que vous les prenez pour des benêts. Et puis il y a Fight’N Rage, qui s’essuie les pieds sans vergogne sur la subtilité et vous balance toutes ses influences en pleine poire tel un Ken Le Survivant déchaîné. Fans de baston ou nostalgiques des années 90, vous ne le savez pas encore, mais vous adorez déjà ce jeu. La preuve est ici en 9 (coups de) points… AAAAATATATATATATATATA !!!!!

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Un … comme première production. Fight’N Rage est le premier jeu sorti du studio uruguayen SebGameDev qui nous offre un Beat’em Up aux extraits naturels de testostérone comme seules les années 90 pouvaient nous en proposer. Une décennie qui aura vu l’apogée du genre et son déclin au profit de Street Fighter 2 et du Versus Fighting. Le talent du studio tient entre autre dans le fait de réussir à extraire la substantifique moëlle de ces deux styles de jeux autrefois opposés et de les concilier dans une seule et même production. Une expérience inédite qui transpire l’amour de la patate de forain pixélisée d’époque. Un jeu qui, une fois n’est pas coutume, ne galvaude pas son style Néo Rétro.

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Oui, il y a une histoire. Oui, on s’en fout complètement !

Deux… comme la réunion de deux talents. Derrière le nom de SebaGamesDev se cache en fait une seule et unique personne. Crédité à tous les postes créatifs lors du générique final, Sebastian Garcia a été bercé entre Capcom, Konami ou encore SNK au sommet de leur art et cela se ressent dès les premières minutes de jeu. Et plus qu’un simple hommage à ses « nounous » de substitution à grands renforts de références évidentes et appuyées, caressant le vieux gamer (que je suis) dans le sens du poil, Fight’N Rage en profite également pour prouver sa valeur au travers d’un gameplay percutant, fruit d’un travail profond, pour proposer une prise en main à la fois nouvelle et percluse de références à ses aïeuls. « Trop bien, c’est comme dans -insérer le titre d’un jeu-  » sera le début de la plupart de vos pensées en découvrant ce jeu.

Mais si la magie de Fight’N Rage fonctionne aussi bien, c’est aussi grâce à son aspect sonore. Laissons de côté les bruitages, qui, sans être désagréables, ne réinventent pas la roue, mais remplissent leur mission très honorablement, et attardons nous plutôt sur les musiques. Signées Gonzalo Varela, artiste musical au CV admirablement bien rempli, elles participent grandement à l’identité du jeu. Ainsi, les riffs de guitare électrique aux résonances Arc Sytem Works, alternent avec des ambiances et sonorités plus traditionnelles et exotiques, faisant écho avec style au travail de Sebastian Garcia pour trouver ce juste équilibre entre le « Rétro » du Pixel Art et le « Néo » des jeux d’aujourd’hui.

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A deux c’est encore mieux, à trois c’est le nirvana…et un peu le bordel aussi !

Trois… comme le nombre de joueurs simultanés. Fight’N Rage propose de fracasser du vilain au travers des poings et pieds de Gal, la combattante à la physique mammaire jalousée par Mai Shiranui mais surtout à la rapidité d’enchainement ahurissante, compensant sa faible résistance, au travers de Ricardo, dont la tête de taureau et son affection pour les bretelles façon Mike Haggar ne fait aucun doute quant à sa « bourrinitude », ou encore F. Norris, qui a sournoisement volé le costume de Galford et qui n’est ni rapide, ni lent, ni fort, ni faible mais qui demandera le plus d’entrainement pour être maîtrisé et efficace.

Alors, certes, la dernière itération des Tortues Ninjas sous la houlette de Tribute Games offre un multi plus étoffé encore, mais l’originalité de la production sud américaine vient dans sa possibilité d’accompagner le joueur par une ou deux IA. « Si t’as pas d’amis, même pas besoin de Curly !! » D’autant plus que le CPU est plutôt efficace à défaut d’être subtil. Traverser le jeu avec ces comparses virtuels s’avère une option bienvenue surtout en l’absence de mode en ligne. Un petit plus pertinent pour les joueurs solitaires, même si rien ne vaut la sacro-sainte coopération de canapé, agrémentée de la possibilité d’activer ou non le destructeur d’amitié, le « Friendly Fire ».

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122. Qu’est ce que vous voulez que je rajoute ?

Quatre… comme le nombre de boutons pour l’ensemble des actions. Le saut, l’attaque et l’attaque spéciale : pas besoin d’en avoir plus, la prise en main se veut simple et immédiate pour que tout le monde accède facilement aux joies de la « Fight » et de la « Rage », sans avoir nécessairement besoin de squatter des heures le mode entraînement. Cependant, faire l’impasse sur ce tutoriel, au demeurant complet et très bien conçu, serait une erreur car maniabilité simple ne signifie pas pour autant simpliste, bien au contraire.

Tout le côté jouissif du gameplay de Fight’N Rage se concentre dans l’exécution de combos explosifs associés par exemple à la touche haut ou bas pour envoyer valser votre(vos) adversaires dans les airs et vous adonner aux joies des enchainements en juggle en le(les) projetant(s) contre un mur ou vers un adversaire. Avec le timing adéquate, vous pourrez ainsi battre un boss sans que celui-ci ne touche terre.

Une prise en main inspirée du meilleur des Versus Fighting auquel s’ajoute le système de parry, le contre déclenché en appuyant sur une direction au moment de se prendre un coup pour déséquilibrer l’adversaire. Un système rendu célèbre par Street Fighter 3.3 et le fameux EVO moment 37 de Daigo « The Beast ». On regrettera cependant le manque d’indication claire quant à un contre réussi, surtout lorsque l’écran se trouve surchargé d’ennemis.

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le gros bourrin, la femme sexy, des gros pixels… bienvenue dans les années 90 !!

Cinq et six… comme respectivement le nombre d’années qu’il a fallu attendre pour que Fight’N Rage soit converti sur consoles « new gen » et le nombre de supports sur lequel il est disponible au moment ou j’écris cette bafouille. Sur PS5 et Xbox Series, c’est en 4K native et 120 FPS qu’on va pouvoir édenter moult antagonistes à coups de mandales et autres savates. On ne va se mentir, cet apport ne transcende en rien l’expérience initiale sur les machines de générations précédentes, mais le jeu se montre irréprochable techniquement et les temps de chargements s’avèreront quasi inexistant sur les dernières propositions de Sony et Microsoft.

Si j’étais mauvaise langue, je dirais que c’est encore une fois la preuve que ces nouvelles bécanes sont plus des machines de confort que de performances, mais loin de moi cette idée…voyons…je n’oserai pas !

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Un berêt vert adepte du couteau… ça ne vous dit rien ? vraiment ?

Sept… comme le nombre de mode de jeux. Fight’N Rage ne se contente pas des modes Arcade/Histoire et Entrainement pour occuper vos soirées et mettre les pieds ou vous voulez… même si c’est souvent dans la gue… !! On passera rapidement l’anecdotique mode Battle (avec des affrontements en 1V1) qui rappellera Street of Rage 2 pour préférer chatouiller le speedrunner qui dort en vous au travers d’un Time Attack aux possibilités nombreuses, de part les multiples embranchements disponibles, et réclamant une parfaite maîtrise des features de gameplay pour tutoyer les sommets.

Mais avant de tenter le One CC ou mieux encore le One Life, il sera bon de s’attarder dans le mode Practice pour dompter toutes les subtilités du jeu niveau par niveau. Le Score Attack se déroule dans une arène fermée où le but sera de battre le plus grand nombre d’adversaires en un temps limité tout en récoltant les bonus de points lâchés par les adversaires mis à terre.

Et pour les plus acharnés/prétentieux (rayer la mention inutile), le mode Survival sera le challenge le plus relevé à passer et mettra la dextérité du joueur à rude épreuve ! A noter que ces modes peuvent se moduler au niveau de la difficulté et de la vitesse pour encore plus de challenge et qu’il est possible de les parcourir dans la peau d’un des nombreux ennemis rencontrés au fil du jeu.

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Plus que 51 fins à découvrir… ah ouais quand même !!

Huit et même beaucoup plus !! … comme le nombre de fins disponibles. Trois protagonistes donc trois fins différentes, ça, c’est normal. Multipliez ce nombre grâce au mode deux joueurs : en fonctions du personnage que vous contrôlez, des fins alternatives vous seront proposées. Une fin encore différente se débloque en mode 3 joueurs, et multipliez encore le tout en fonction des chemins que vous allez emprunter et vous obtenez 8 conclusions par personnage joué et un total de 56 variantes débloquées suivant vos exploits en jeu !! Un résultat final quasi lunaire pour un genre de jeu dont le principal point faible a historiquement toujours été la rejouabilité. Fight’N Rage contient de quoi vous occuper des heures durant et vous fournit autant d’excuses pour revenir sur l’ouvrage et tout découvrir… Mais ce n’est pas la seule raison, loin de là !

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Parce qu’en moto aussi c’est rigolo !!

Neuf au minimum… comme le nombre de niveaux (en moyenne) composant une partie complète. Comme dit ci-dessus, seuls le scoring et l’auto performance motivaient le joueur à revenir distribuer des baffes par paquet de cent dans un Beat’Em Up de l’époque. De nobles causes certes mais aujourd’hui insuffisantes pour tenir en haleine.

Aussi Fight’N Rage propose un système de progression à la Replay Value titanesque, et pour accéder à l’ensemble de son contenu, il va falloir payer. Rassurez-vous, ici point de DLC ou autre entourloupe pécuniaire vous demandant de dégainer votre carte bancaire, mais seulement votre acharnement à faire exploser les compteurs. Une pièce de la monnaie in-game équivaut à 800 points de score en mode normal en arcade, débloquer ne serait-ce qu’un costume alternatif coûte entre 200 et 400 pièces et vous comprenez mieux l’intérêt des nombreuses conclusions de l’histoire. Cela justifie également les multiples embranchements plus ou moins dissimulés dans ce mode pour varier les plaisirs au fil des parties.

C’est aussi l’occasion de varier quelque peu un Level Design majoritairement plat en proposant des passages rafraichissant sur un surf, en moto, mais aussi lors d’un niveau à scrolling en profondeur ou lors de l’indéboulonnable niveau de l’ascenseur. Bien sûr, toute ressemblance avec des jeux cultes serait purement volontaire !! Et si, esthétiquement parlant, les décors privilégient le quantitatif au qualitatif, le travail effectué sur les sprites et leurs animations force le respect, depuis les designs d’animaux anthropomorphes jusqu’aux humains aux douces influences Super Deformed. Du bonheur pour les yeux dont on se délecte sans lassitude aucune en essayant de deviner de quel jeu s’inspirent vos adversaires. Un régal !!

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Les chats aussi peuvent faire du cosplay !!

EN RESUME

15, 32, 41 soit pêle-mêle les costumes, musiques et personnages à débloquer. 70 pour les crédits qu'il m'a fallu pour terminer le jeu une première fois (dont 69 rien que pour la dernière ligne droite !!). 90 comme la décennie inspirant ce jeu, 100 pour le compteur de hits indiquant ce chiffre et le sentiment de toute puissance qui va avec, vers l'infini et au delà !!! Pour la durée de vie gargantuesque… Le titre n'est pas usurpé, Fight'N Rage est un concentré de nervosité et de fun dans un écrin de pixels nostalgiques. Perfectible sur quelques points, il n'en demeure pas moins un jeu très recommandable à tous les amoureux de la castagne de rue virtuelle pour son gameplay accrocheur comme aux adorateurs de jeux de la fin du siècle précédent pour ses innombrables références et son aspect vintage. Hautement recommandable, voire chaudement recommandé, et surtout à consommer sans aucune modération !! N.B : toutes les images proviennent de la version Xbox Série X avec différents filtres (scanlines, lissage...) disponibles dans les options du jeu.

CONCLUSION

86
%
OH QUE OUI !
Son
85
%
Graphismes
75
%
Animations
90
%
Gameplay
90
%
Interêt
90
%
Son
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Graphismes
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Animations
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Gameplay
90
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Interêt
90
%
Les plus
  • Tout
  • Absolument tout
  • Y a rien à jeter
  • Contenu très généreux
LES MOINS
  • Version New Gen dispensable si vous avez déjà une version précédente
  • Le parry pas très démonstratif
  • Pas de mode en ligne

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RINCEVENT [Rédacteur]
Créature 100% pur beurre a la plume parfois maladroite mais toujours sincère et dont la traversée des années 80/90 en compagnie de Sega et Dorothée n'est pas sans conséquences... On a la culture qu'on mérite !!

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