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Interview Exclusive de Marc Andersen sur la Genèse de MEGA Force (2ème partie)

C’est avec un plaisir énorme que notre intervieweur Yoann SEGA s’est entretenu avec l’ancien PDG de Cyberpress et Directeur de publication pour MEGA Force et PLAY Mag, celui qu’on surnomme « Big Boss » : Marc Andersen.


« Au début de MEGA Force, SEGA, c’était une puissance énorme ! »

Yoann SEGA : Dis-moi Marc, est-ce que ça n’a pas été un crève-cœur, à partir du numéro 53, de redevenir un bimensuel comme au départ et de devoir parler des autres marques ?

Marc Andersen : De parler toutes les marques ? Bien sûr non (rires), ce n’était pas un crève-cœur parce qu’il fallait suivre l’actualité de toute façon. Au début de MEGA Force, SEGA, c’était une puissance énorme ! Après il y a eu les autres consoles (la NEC, la NEO GEO) et donc il n’y avait plus de légitimité à faire un magazine uniquement SEGA, d’autant plus que les joueurs de l’époque avaient plusieurs machines. Ils avaient souvent une Nintendo et une SEGA ou une NEC voire NEO GEO et même les « PC » commençaient à arriver comme Amstrad etc…

MEGA Force 053

Avoir un magazine dédié SEGA alors que la Playstation était aussi en vogue… on a donc dit qu’il fallait mieux faire un magazine multi consoles, un magazine généraliste, d’autant plus qu’il y avait beaucoup de jeux qui étaient adaptés sur telle ou telle machine. Il fallait comparer la meilleure adaptation sur la meilleure console ! Pour le gars qui avait plusieurs consoles à la maison, il fallait le renseigner efficacement ! Donc c’était une obligation, ça faisait partie des choses de la vie où un magazine dédié devient un magazine généraliste. C’était normal !

Yoann SEGA : Alors moi tu sais, je me suis senti trahi avec ça … (rires)

Marc Andersen : Oui oui, on nous a écrit en nous disant qu’on les avait trahis… « c’est dégueulasse »… on n’est pas Nintendo, on n’est pas Playstation, mais bon … chacun voit midi à sa porte mais ça n‘était plus viable. De toute façon, pour que ça continue, il fallait impérativement devenir généraliste. Si on était uniquement SEGA, il y aurait eu 2 ou 3 numéros et ça aurait été fini. Un magazine c’est toute une organisation, ça veut dire des lecteurs et ça veut dire une rentabilité quelque part ! Faut bien payer les journalistes, le papier, l’impression, etc…

Donc si le magazine ne se vendait pas, pas parce qu’il n’était pas bon, mais faute de clients, de lecteurs, il n’existait plus … Donc la seule façon de le conserver, c’était de le faire devenir généraliste. Mais il y avait quand même une petite préférence pour SEGA malgré tout !

« MEGA Force n’a pas pu s’arrêter du jour au lendemain »

Yoann SEGA : On a revu ça avec notre regard d’adulte, avec le recul, et on se rend compte que des numéros 52 à 62, c’était 95% du SEGA.

Marc Andersen : De toute façon, c’est plus fort que toi ! (rires)

Yoann SEGA : Marc, une grosse question : est-ce que vous aviez commencé la couverture d’un numéro 63 ? Quand j’imagine l’arrêt après le numéro 62, est-ce que vous aviez commencé quelque chose sur un numéro 63 ? Car MEGA Force s’est arrêté au numéro 62…

Marc Andersen : Non, je ne me rappelle plus très bien, mais de toute façon, MEGA Force n’a pas pu s’arrêter du jour au lendemain ! Il y a eu forcement une discussion avec toute l’équipe, une discussion avec SEGA, avec les lecteurs, la décision avait été prise en amont 3-4 mois avant. Il a fallu finir avec un numéro mais on n’a pas préparé un numéro suivant pour l’arrêter en plein milieu. Si on a dit ça, c’est une légende …

MEGA Force 062

Yoann SEGA : Bah voilà, c’est une légende, une de plus (rires). En parlant de légende, il y avait une question : le nombre de secrétaires pour corriger les fautes de la rédaction ? On embrasse Manu, JM Destroy, Alain et compagnie (rires) ! Combien tu avais de secrétaires pour corriger ces petits galopins ?

Marc Andersen : Il y avait une armada de secrétaires, une armada de magazines mais pour MEGA Force, on avait 2 secrétaires pour la rédaction et dans la société, on avait 6-7 secrétaires de rédaction qui étaient en général des filles qui relisaient tous les textes de nos journalistes, parce que les journalistes ou journaleux (on les appelle comme on veut) étaient tellement passionnés qu’ils écrivaient vraiment comme ils parlaient. Donc il y avait des répétitions, des fautes d’orthographes, des fautes de frappes, des virgules qui manquaient, des phrases qui n’en finissaient pas… il fallait donc vraiment des professionnel(le)s, c’est un vrai métier secrétaire de rédaction, et donc on avait plusieurs  personnes qui relisaient les textes de Manu, de Jean-Marc, et consorts. Ça vous a permis de lire des phrases bien finies et bien faites !

Yoann SEGA : Une petite dédicace d’ailleurs, j’ai cru comprendre, à Manu et JMD pour les fautes (rires) !

Marc Andersen : Oui, Manu a fait beaucoup de progrès, on est encore en relation sur Facebook : il écrit très bien, il ne fait pratiquement plus de fautes d’orthographe ! Je ne sais pas qui lui a donné des leçons. En tout cas, il a eu le courage d’apprendre, maintenant il est super ! Jean-Marc, j’ai moins de nouvelles…mais c’était une époque extraordinaire !

« C’est devenu comme ça, on m’a appelé Big Boss »

Yoann SEGA : Marc, on continue cette petite interview : il y a quelque chose qui m’a marqué à cette grande époque MEGA Force, d’ailleurs si tu le désires, on peut parler de Joypad…

Marc Andersen : Non, non, restons sur MEGA Force !

Yoann SEGA : D’accord, donc restons sur MEGA Force, c’est toi qui décide, c’est toi le patron, c’est toi Big Boss ! D’ailleurs pourquoi Big Boss  ?

Marc Andersen : Ah ben je vais le dire tout de suite ! Si je me souviens bien, c’est quand j’avais fondé Joystick Hebdo, j’avais fait appel à 2 Daniel. On travaillait dans un tout petit bureau, et quand j’appelais les 2, ils répondaient « oui ? ». Donc pour ne pas les confondre, il y en a un des deux qui a dit « moi je suis le plus fort, ce sera Daniel Boss »  et l’autre a dit « moi, puis ce que je suis le deuxième, je suis Dan Bis ». Et toi, comme tu es le patron, ce sera Big Boss ! Voilà, c’est devenu comme ça, on m’a appelé Big Boss.

Yoann SEGA : Et ça continue ?

Marc Andersen : Oui, ça continue (rires) !

Yoann SEGA : Et tu avais encore ce pseudo sur minitel dans les tchats en direct ?

Marc Andersen : Oui tout à fait, au tout début, dans les 3615 et 3614, c’était Big Boss, c’était mon pseudo. Il fallait trouver un pseudo à l’époque et c’était Big Boss. C’est resté comme ça, j’étais Big Boss.

Yoann SEGA : Et donc la petite histoire dit que c’est avec ce pseudo là que tu as débauché Monsieur Jean-Marc Demoly, alias J’M Destroy ?

Marc Andersen : Jean-Marc, mon ami Jean-Marc ! En fait je n’ai pas eu beaucoup de mal car c’était un passionné de jeu vidéo,  je lui avais donc proposé plus qu’une rubrique. A Micro News, il était juste testeur, je lui avais donc donné une rubrique sur Consoles News qui au départ, était le papa de Joypad. Donc il a commencé comme ça, et il est venu avec nous.

Il était très content, fidèle au poste et fidèle à toutes les consoles. Il est allé aux Etats-Unis, au Japon pour nous. C’était vraiment un super testeur, un peu foufou mais super !

Yoann SEGA : C’est génial tout ça, mais il y a quelque chose de cette époque qui m’a marqué qu’on retrouve dans les livres consacrés à la matière …

Marc Andersen : Matière grise, je suis un peu gris maintenant (rires) !

Yoann SEGA : Cette relation humaine que tu entretenais avec tes salariés, il fallait absolument passer par là pour créer ce que tu as fait ?

marc andersen

Marc Andersen : Je ne sais pas si il fallait passer par là, mais moi je suis passé par là naturellement ! C’est ce qui a fait la différence avec les autres magazines, les autres sociétés : j’ai toujours engagé des collaborateurs, mes petits gars au feeling. Leurs diplômes m’intéressaient peu, il fallait qu’ils soient bons, qu’ils soient passionnés et du moment qu’il y avait un feeling, peu importe leur cursus, leur personnalité… à partir du moment où ils étaient sincères, je prenais.

Yoann SEGA : D’accord, donc ça veut dire qu’un Yoann SEGA, que tu aurais connu à l’époque, tu l’aurais embauché ?

Marc Andersen : C’est sûr, Yoann SEGA c’est sûr ! (rires)

« Vous relevez un sacré défi »

Yoann SEGA : Est-ce que tu as encore de beaux à nous raconter de cette grande époque MEGA Force… j’y pense, on n’a pas parlé de goodies ! L’histoire de mettre des pins, des soluces, des produits …

agenda mega force

Marc Andersen : Les goodies, on avait une spécialiste chez nous, une grande amie à moi qui s’appelle Isabelle Weill, qui était spécialiste pour dégoter  tous les produits intéressants et originaux dans les magazines. On a innové là-dedans ! Grâce à elle, on a mis des pins, des porte-clés, des t-shirts…on a mis plein de choses, particulièrement dans d’autres magazines, surtout dans Kids Mania, mais MEGA Force a eu son heure de gloire, son heure de goodies et je remercie Isabelle pour tout l’effort qu’elle a fait à l’époque !

Yoann SEGA : Tu sais que je les ai cherchés les goodies, même encore maintenant, il me manque quelques Cd-Rom, des CD de démo que tu as fait…

Marc Andersen : Oui, les CD de démo…mais ça c’est « des mots » ! (rires)

Yoann SEGA : Oui voilà ! On va clôturer cette interview, et aurais-tu un mot pour la nouvelle équipe MEGA Force qui effectue le retour de cette aventure ?

Marc Andersen : Personnellement, je vous souhaite beaucoup de chance, beaucoup de courage, car ce n’est pas facile ! Vous relevez un sacré défi avec un magazine qui a eu son heure de gloire, et qui s’est endormi par le temps et par la force des choses.

Le relancer aujourd’hui, même si il y a des tonnes et des tonnes de passionnés de jeu et notamment sur SEGA, c’est une entreprise très difficile où il faut beaucoup de courage pour cela. Donc je vous félicite ! Cette équipe croit dur comme fer sur le fait que ça va marcher, et je ferai tout pour que ça marche.

mega force 88 1

Yoann SEGA : Merci pour tes encouragements ! Et je te dis à très vite !

Marc Andersen : Au revoir, à très bientôt, je vous attends dans la nouvelle version du magazine de Yoann et Damien (NEGAN) !

Yoann SEGA : Merci Marc et à très bientôt !

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NEGAN [CEO des magazines MEGA Force - PLAY Mag]
Que la MEGA Force soit avec vous et à jamais !

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