Dead Island 2 a été testé sur Xbox Series X
Qui ne se souvient pas de l’extraordinaire trailer d’annonce du premier Dead Island ? Un clip aussi magnifique que le jeu était décevant, et ce, à plus d’un titre.
Mais Deep Silver a persévéré à vouloir continuer sa licence, et le jeu sort enfin, presque 12 ans après le premier opus. A t’on enfin droit à un jeu à la hauteur de ses ambitions ?

Peace in L.A.

Bonjour, enchanté !
It’s in your head, in your head, Zombie, Zombie !!!
Pour faire suite à ce sous-titre, oui c’est un jeu de Zombie, oui vous allez pouvoir leur en mettre plein la tête, et non pas de musique du groupe The Cranberries pour autant !
Tout commence par un crash d’avion dans lequel vous vous trouvez, et en réussirez à vous échapper. Votre zone d’atterrissage ? Un terrain vague près de Los Angeles, devenue cité des zombies plutôt que cité des anges.
Réussissant à prendre contact avec quelques survivants, vos premiers objectifs tombent, et il va falloir vous mettre en route pour rejoindre l’abri promis par vos nouveaux amis. Mais la route ne sera pas sans encombre de cadavres démantibulés.
Ainsi, nous continuons notre progression, et le début du jeu est voué à nous apprendre à nous déplacer, récolter des armes (bouts de bois, tuyaux,…), tuer du cadavre, et améliorer notre style et nos équipements. Tout commence de manière classique donc, et pourtant les premiers écueils pointent le bout de leur nez cassé.
C’est un peu le constat amer de ce début de campagne : les zombies sortent de nulle part, même de zones fermées et inaccessibles. Quand on pense en avoir fini, non, d’autres arrivent sans que l’on sache comment. Une façon d’augmenter artificiellement la difficulté, mais qui ne passe pas vraiment à l’heure actuelle.
D’autant que d’autres artifices viennent un peu gâcher l’expérience : parmi les énigmes redondantes, il faut régulièrement trouver des fusibles ou des batteries pour pouvoir ouvrir ou fermer les portes, portails,… qui se mettent systématiquement sur notre chemin. Pénible.

Encore et toujours ce foutu fusible !

Schlack !
Don’t Dead Open Inside
Puisqu’on en est au stade des reproches, le plus gros qui est à formuler concerne le gameplay. S’il y a des bons points (nous y reviendrons), il y a quand même un très mauvais élément dans le jeu : la lenteur des mouvements lorsqu’on utilise une arme.
Si l’on sent un légère différence de vitesse de maniement selon le type d’arme, ce qui est un bon point, il est à regretter que le tout soit extrêmement lent et laborieux. Donner un coup dans les mâchoires avec une clé à molette (ou tout autre arme) est lent, très lent, et l’on doit fortement anticiper nos actions lorsqu’une horde de zombies nous fonce dessus.
Cela donne l’impression d’une certaine mollesse qui plombe un peu la qualité de jeu, car cela semble ne pas correspondre à un gameplay vif et intuitif. Alors certes, après quelques heures de jeu, on s’y fait, mais cet élément n’est pas cohérent avec l’ensemble.
Car le reste est de bon acabit : les graphismes sont agréables et l’hémoglobine coule à flots dans un délire visuel des plus grisants. Les environnements sont colorés et détaillés, et le reste du gameplay est plutôt bien pensé : on peut améliorer notre personnage via des compétences qui lui sont propres (car on peut choisir un personnage parmi plusieurs en début de jeu) et ainsi apporter style et élégance à notre manière de jouer.
Mention spéciale au saut à pieds joints directement dans les gencives du marcheur mort, qui permet de le repousser dans une virevolte acrobatique des plus jouissives. Mais attention ! Car l’utilisation de compétences draine notre endurance, et l’on ne peut répéter ces gestes à l’infini !
Notons également la possibilité d’utiliser divers objets en cours de jeu afin de varier les mises à mort : on peut utiliser des bidons d’eau près de câbles électriques afin d’électrocuter nos ennemis, déverser des litres d’essence afin de les enflammer lorsque des zombies passent dessus, les appâter avec des leurres de viande fraiche,… bref, des variations bienvenues qui ont le mérite de nous creuser les méninges au lieu de foncer tête baissée dans le lard.

Faire dans la finesse…

Ou dans le bourrinage !
Il faut quitter cette île, Maurice
Ce nouvel épisode met aussi l’accent sur le crafting : on peut ramasser à tout va, en plus des traditionnelles trousses de soin et autres remontant, divers éléments tels que des produits chimiques, de la quincaillerie et/ou de l’argent, afin de pouvoir améliorer nos armes dans des ateliers dédiés disséminés à divers endroits.
A noter la présence d’armes communes, rares,… comme chaque jeu en propose désormais… dommage de tomber dans cette facilité, mais après tout ce n’est pas gênant dans la progression. Les zombies eux aussi ont divers degrés de nuisance : cela va du simple facteur à la bimbo dans la piscine, au plus redoutable militaire ou à la culturiste déguisée en reine du bal.
Ainsi, enfile les coups de queue de billard avec délectation : la variété des ennemis est suffisante et leurs attitudes (marche, courses, sauts, attaques lointaines ou de près,…) diversifient les moments d’action. Pas d’ennui au menu donc (mais juste notre cervelle).
Niveau qualité de jeu, mention spéciale aux animations, sans failles, tandis que que de petits QTE ponctuent certains passages (notamment lorsque l’on se fait agripper par un zombie), et la musique, sans être révolutionnaire, fait bien le job. De la castagne décomplexée donc, où l’on sent bien au bout des doigts que l’on peut s’amuser à faire verser le sang.
Au final, c’est un jeu plaisant et agréable, mais tout de même plombé par 2-3 éléments de gameplay qui dénotent et ne font pas de ce jeu un hit absolu.

Oups j’y suis allé un peu fort je crois

Elle n’a pas l’air commode cette armoire